
Vers les terres.
Earthship :
Topos sur la genèse de l’earthship, d’après le documentaire « Garbage warrior »
Depuis plus de 35 ans, Mickael Reynolds, expérimente un mode d’habitation qu’il a nommé « earthship », dont l’objectif est de répondre aux enjeux et problématiques du changement climatique appliqués à l’habitat unifamilial. « Cette maison a tout ce dont on a besoin, et le met entre nos mains »
Architecte états-unien basé au Nouveau Mexique un temps radié de l’ordre aux état-unis pour avoir enfreint lois et règlements de la construction dans le cadre de ses expérimentations, et, il l’admet, avoir commis nombre d’erreurs dans son processus expérimental. Architecte atypique, il adopte dès le début de sa carrière une vision critique de la manière dont la profession est exercée. « L’architecture telle qu’elle existait était sans saveur ; la profession d’architecte n’avait rien à voir avec la planète et ce dont les gens avaient besoin, loin de répondre aux enjeux auxquels on fait face. Ils [les architectes, ndlr] ont l’opportunité de vraiment nous guider et nous mener là où nous devons aller. Plus de pétrole, réchauffement climatique, augmentation de la population : nous n’avons plus le temps », résume-t-il ainsi oralement le sens de la responsabilité et le sentiment d’urgence qui semble être, avec le plaisir d’expérimenter, de ses motivations fondamentales.
Qu’est-ce qu’un earthship ?
D’autres l’ont déjà bien définit, je les laisse faire la présentation !
Source : le site canadien http://www.archibio.qc.ca/decouvrez-earthship
On décrit souvent les earthships en les comparant aux maisons des Hobbits. Ces maisons ont un aspect unique et original, en plus d'avoir un faible impact environnemental.
Qu'est-ce qu'un eartship ?
Le mot earthship, littéralement « vaisseau terrestre », désigne une habitation semi-enfouie construite en terre et avec des matériaux récupérés de toutes sortes, notamment des pneus, des canettes d’aluminium et des bouteilles de verre. Ces habitations sont caractérisées par la recherche de l’autosuffisance.
Construction du mur de pneus. ES-Cargo, Chertsey, Québec.
D’abord, au niveau énergétique. Conçues selon les principes du solaire passif (masse thermique de la terre, façade sud entièrement vitrée), ces maisons produisent leur propre énergie, grâce à des panneaux photovoltaïques ou à des éoliennes.
Ensuite, au niveau de l’approvisionnement et du traitement de l'eau. Les earthships ne sont pas reliés à un réseau d'aqueduc. Même si le forage d’un puits n’est pas exclus, on tente le plus possible d’utiliser l’eau de pluie et de la fonte des neiges pour remplir les besoins de l’habitation. Le gaspillage est réduit au minimum grâce à la récupération des eaux grises, à des toilettes sèches ou à faible débit et au traitement des rejets par des plantes.
Finalement, au niveau alimentaire, la production de nourriture sur place est mise de l’avant.
Bien sûr, l’atteinte de l’autosuffisance complète n’est pas possible dans tous les contextes et tous les climats, mais dans tous les cas, il est primordial de réduire à la source sa consommation énergétique.
Historique
Le earthship tel que nous le connaissons aujourd’hui est le fruit de l’imagination de Mickael Reynolds, un architecte américain établi au Nouveau-Mexique. En 1972, Reynolds a construit le premier earthship, la «Thumb House», avec des canettes de bière récupérées et un mortier de terre. Depuis, plus de 1000 earthships ont été construits au Nouveau-Mexique et ailleurs par Reynolds et son équipe et de nombreux constructeurs à travers le monde se sont inspirés des idées de Reynolds pour construire des habitations similaires par eux-mêmes.
Le premier earthship au Québec, l’Es-Cargo, a été construit à Chertsey dans la région de Lanaudière, par Hélène Dubé et Alain Neveu, autoconstructeurs. Des earthships ont également vu le jour ailleurs au Canada au cours des dernières années, entre autres en Ontario, à Killaloe et à Gilmour et en Colombie-Britannique, à Darfield.
Aujourd’hui 3000 earthship seraient recensées dans le monde, la plupart aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique. D’autres voient le jour en France, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande…