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vecteur de lien / faire ensemble

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16è édition du festival annuel de construction et de rencontres  professionnelles à rayonnement international.

bâtir en terre crue /Grains d'Isère

opportunité

Les grands Ateliers de L'Isle d'Abeau, 38 092, VILLEFONTAINE

du 15 au 26 mai 2017

Etudiants en diplôme de spécialisation architecture en terre crue (ENSA Grenoble), étudiants en école d'architecture (France, Allemagne...), professionnels de la filière venant du monde entier

3 (avec moi, Rocio Merlon et Marion Chevassus, fondatrices de siendo tierra )

CRAterre, les Grands Ateliers, amàco (atelier des matières à construire)

Martin Pointet (architecte, amàco) pour l'encadrement et l'organisation du chantier, ainsi qu'Alix Hubert (CRAterre, ENSAG) pour la logistique et l'organisation des évènements connexes.

Où :

Quand :

Pour qui :

Nombre de bénévoles :

 

Organisé par :

Encadrement pro :

Grain d'Isère 2017.

Construire en terre demande la plupart du temps beaucoup de main d’oeuvre, et c’est un des inconvéninents économiques de cette technique, en particulier sous nos latitudes où le temps est cher. Cependant, si l'on regarde du point de vue humain, la construction en terre occasionne de belles manières de “faire société”. Comme ce fut longtemps le cas en occident, encore d’actualité dans les cultures des pays dits « du sud », n’importe quel mode de construction donne lieu à un regroupement des énergies sous forme d’entraide. “J’ai besoin de toi pour construire ma maison, tu viens car tu sais que je t’aiderai en retour pour construire la tienne“. La communauté se rassemble autour d’un projet d’un foyer. Dans les pays occidentaux, ce type de pratique a quasiment disparu, l’entraide faisant place à la consommation de services. Cependant, si les chantiers participatifs existent initiés par des personnes averties pour des constructions en paille et en bois souvent, le mode de construction ou de restauration en terre ne laisse pas trop le choix des armes pour un particulier. Nécessitant beaucoup de main d’oeuvre, le service d’une entreprise se révèle probablement au dessus des moyens de beaucoup de foyers. Ainsi sans le vouloir, on se retrouve proche des conditions de nos concitoyens du sud : on a besoin de la communauté pour (re)vivre décemment. C’est ce qu’illustre le très beau projet developpé par le “baugeux” Olivier Dargagnon avec le parc Naturel du Cotentin et du Bessin, représenté par son accolythe François Streiff. ENERTERRE est une association qui a pour vocation de venir en soutien aux personnes qui n’ont pas les moyens financiers de restaurer leur maison de terre. Le principe de réciprocité est la clé de voûte du dispositif : chaque propriétaire qui va bénéficier de l’entraide de la communauté ou en a profité par le passé participe aux chantiers des autres, quelles que soient ses capacités et ses limites. Les manières d’aider sont multiples, de la construction sur le chantier, à la cuisine, en passannt par le véhiculage des personnes. Ce groupe est complété par des bénévoles extérieurs attirés par le principe du chantier-école. Encadrés par un professionnel, Olivier entre autres, on apprend en faisant dans la bienveillance et la convivialité. Le désintéressement pécunier et le don de chacun à la communauté en fait un système vertueux et bénéfique à chaque individu. On forme une communauté éphémère, de tous âges et de tous horizons, qui réconforte dans l’idée qu’il est encore possible de faire société sur la base de valeurs communes et du plaisir de partager ensemble, tout simplement ! / Merci à Olivier, Anastasia et François pour toutes ces bonnes ondes.

vecteur de lien
journée type
internationale et vernaculaire

Guidée par l’envie et le besoin de (re)prendre contact avec la matière et les savoir-faire artisanaux de la construction, la terre crue m’appelle !

Ce matériau a tout pour séduire mon âme de constructrice néo-hippie (diront certains), convaincue que l’on peu marier plaisir, qualité et respect du vivant dans l’acte de construire (dirai-je). Disponible en abondance sous nos pieds à nous, comme sous ceux d’une grande partie de nos concitoyens de la planète, c’est un matériau démocratique, accessible à tous. Il jouit de plusieurs techniques de mise en oeuvre dont nous parlerons ci-après, qui nécessitent peu de transformation, se marient avec d’autres matériaux naturels, et sont disponibles localement (le choix de la technique de mise en oeuvre peut dépendre également de ce paramètre) : il participe donc activement à réduire l’emprunte carbone du bâtiment.

Je remercie ici Martin Pointet sans qui je n'aurais pas eu l'opportunité de cette initiation privilégiée à la construction en terre crue, dans le contexte extraordinairement stimulant du festival et des Grands Ateliers, aire de jeu sensationnelle pour tout architecte/bâtisseur.

Grain d'Isère, 2017

Bien que le laboratoire CRAterre et l’atelier des matières à construire amàco (entre autres) poursuivent activement les recherches pour adapter ce matériau aux besoins actuels de confort et à l’économie de la construction pour le rendre compétitif et donc en répendre l’usage (recherche sur la préfabrication par exemple), la terre comme matériau de construction est un magnifique vecteur de transmission. Elle hérite de millénaires de perfectionnement de savoir-faire d’architecture vernaculaire, de bâtisseurs anonymes à travers des régions du globe aux contraintes et besoins si diverses, du bocage normand au désert de Namibie. En plus d’être le sol commun de l’humanité, elle rassemble en toute humilité les peuples de bâtisseurs autour de l’art essentiel de construire son toit. La 16è édition du festival en fut une belle manifestation, un melting-pot joyeux et instructif de représentants de peuples de toutes cultures. J’ai eu le privilège d’écouter le récit de ces personnes hors du commun. Sonam Wangchuk, venu du Ladak avec ses Ice-Stupas et son école bio-climatique de la seconde chance, la SECMOL School, qui fait la part belle à l’apprentissage par l’expérimentation. La jeune architecte péruvienne===trouver nom==représentant l’association Construye la Identidad, dont la démarche est de travailler avec les communautés rurales et humbles pour entretenir et reconstruire sur les bases de l’architecture vernaculaire, en apportant subtilement des touches contemporaines pour adapter le bâti aux besoins actuels. Le charismatique et jovial British Rowland Keable de l’association EBUKI dont la mission est la promotion de la construction en terre nous a interpelés sur le thème “now you can do it, can you sell it ?”, ou comment vendre l’architecture en terre crue aux grandes maîtrises d’ouvrage publiques, sacré enjeu pour la diffusion et la promotion de ce matériau. Et puis il y a eu les estonien de Saviukumaja, qui semblent faire un travail remarquable de revalorisation du bâti de terre crue dans leur pays, et commercialisent l’argile. Les architectes Iranniennes, représentant un pays au patriomoine bâti en terre crue d’exception, semble-t-il (en toute honnêteté je n’ai pas vu leur conférence, mais quelques échanges éveillent ma curiosité).

Dans cette rencontre des cultures, n’oublions pas les étudiants de DSA-terre de Grenoble : à moins de 50% de français sur la promotion, il y en a pour tous les continents! Pour l’Asie j’appelle ===retrouver nom== la coréenne et===trouver nom== les indiennes,===trouver nom==

au moyen-orient, en Afrique Mourad le marocain, Cissé de ?? et ??, pour l’amérique, Luis le Vénézuelien, et en Europe, Giulia l’italienne, Simone d’Allemagne, Jon et Elena les Espagnols. Alice, Carole, Vincent, Emy, Sophie, Marie, Adrien et Manu, les français, sont bien entourés! De 25 à 40 ans environ, autant de parcours divers qui donnent lieu à des échanges particulièrement instructifs. Même Alice, la cadette, semble déjà avoir bien roulé sa bosse dans la terre : j’avoue être un peu impressionnée.

Rouler dans la terre... c’est le moins qu’on puisse dire. Durant les 15 jours du festival, je les ai vus piétiner, malaxer, pétrir, lisser, mélanger de leurs mains et de leurs pieds nus toutes sortes de compositions de terre, de granulats et d’argiles, aux couleurs et textures variées, de la barbottine liquide au pisé caillouteux en passant par la plastique terre de bauge, que l’on jette nonchalamment sur le mur en devenir, s’écrasant comme une bouse. Le plaisir sensoriel du contact avec la terre est multiple : tantôt trivial, tantôt sensuel, il peut créer des moments de complicité joviale en piétinant la bauge ou en chantant le pisé, comme de d’apaisante concentration en lissant l’enduit.

INTERNATIONALE et vernaculaire

à rédiger/développer :

- thème édition 2017 = préfabrication

- test carassas

qualité de l'air intérieur

Le matériau terre rassemble, et ce qui me touche par dessus tout, c’est qu’il donne lieu à un rassemblement qui n’est certainement pas mondialisant dans le sens où il lisserait et uniformiserait les cultures, mais bien au contraire, sucite les échanges d’aventures et savoir-faire spécifiques à chaque territoire et chaque culture, et affirme ainsi sans le chercher, la richesse des singularités.

Chacun de ces participants sus-mentionnés, ont manifesté leur grand intérêt et leur joie d’être présent à cet évènement : ils nous ont présenté leur démarche, mais ne semblaient pas autant chercher à rallier à leur cause que d’apprendre d’autres pratiques et d’échanger. Bref, on est loin d’une démarche commerciale, c’est plutôt l’esprit de coopération et d’émulation qui règne, et c’est réjouissant.

09h00  Séance de gymnastique matinale (proposée par les étudiants en DSA la première semaine, par l'artiste japonais Kinya Maruyama la seconde semaine).

 

09h30 Topos sur la journée, programme et présentation des nouveaux arrivants.

 

9h45 (environ) début des ateliers.

 

12h   conférence proposée

13h   déjeuner sur la pelouse ou sur les tables sous le vaste auvent la jouxtant. Un temps d'échange et de convivialité enrichissant.

14h30             reprise des ateliers

 

17h30 /20h       fin de la journée (assez variable, en fonction des jours et des personnes).

 

La première semaine, plus "confidentielle" étant une semaine de préparation des ateliers proposés la seconde, a été plus souple sur les horaires, certains poussant également la journée de travail plus tard pour avancer dans leurs objectifs.


 

un jour au festival

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